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Par letitfricot le 16 Octobre 2022 à 22:46
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Je me souviens de toi telle que tu étais en ce dernier automne :
un simple béret gris avec le cœur en paix.
Dans tes yeux combattaient les feux du crépuscule.
Et les feuilles tombaient sur les eaux de ton âme.
Enroulée à mes bras comme un volubilis,
les feuilles recueillaient ta voix lente et paisible.
Un bûcher de stupeur où ma soif se consume.
Douce jacinthe bleue qui se tord sur mon âme.
Je sens tes yeux qui vont et l'automne est distant :
béret gris, cris d'oiseau, coeur où l'on est chez soi
et vers eux émigraient mes désirs si profonds
et mes baisers tombaient joyeux comme des braises.
Le ciel vu d'un bateau. Les champs vus des collines :
lumière, étang de paix, fumée, ton souvenir.
Au-delà de tes yeux brûlaient les crépuscules.
Sur ton âme tournaient les feuilles de l'automne.Merci à Joëlle Mahé qui nous transmet ce magnifique poème de Pablo Neruda
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Par letitfricot le 1 Octobre 2020 à 12:50
Ton silence m'enchante et ce semblant d'absence
quand tu m'entends de loin, sans que ma voix t'atteigne.
On dirait que tes yeux viennent de s'envoler,
on dirait qu'un baiser t'a refermé la bouche.
Comme tout ce qui est est empli de mon âme
tu émarges de tout, pleine de l'âme mienne.
Papillon inventé, tu ressembles à mon âme,
tu ressembles aussi au mot mélancolie.
Ton silence m'enchante et cet air d'être loin.
Tu te plains, dirait-on, roucoulant papillon.
Et tu m'entends de loin, sans que ma voix t'atteigne :
laisse-moi faire silence dans ton silence.
Laisse-moi te parler aussi par ton silence
simple comme un anneau et clair comme une lampe.
Tu es comme la nuit, constellée, silencieuse.
Ton silence est d'étoile, aussi lointain et simple.
J'aime quand tu te tais car tu es comme absente.
Comme si tu mourais, distante et douloureuse.
Il ne faut qu'un sourire, et un seul mot suffit
à me rendre joyeux : rien de cela n'était.Pablo NERUDA
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Par letitfricot le 19 Février 2017 à 19:55
Sur proposition de Joëlle Mahé :
Ton silence m'enchante et ce semblant d'absence
Quand tu m'entends de loin, sans que ma voix t'atteigne.
On dirait que tes yeux viennent de s'envoler,
On dirait qu'un baiser t'a refermé la bouche.
Comme tout ce qui est est empli de mon âme
tu émerges de tout, pleine de l'âme mienne.
Papillon inventé, tu ressembles à mon âme,
tu ressembles aussi au mot mélancolie.
Ton silence m'enchante et cet air d'être loin,
Tu te plains, dirait-on, roucoulant papillon.
Et tu m'entends de loin, sans que ma voix t'atteigne ;
laisse-moi faire silence dans ton silence.
Laisse-moi te parler aussi par ton silence
simple comme un anneau et clair comme une lampe.
Tu es comme la nuit, constellée, silencieuse.
Ton silence est d'étoile, aussi lointain et simple.
J'aime quand tu te tais car tu es comme absente,
Comme si tu mourais, distante et douloureuse.
Pablo Néruda
Il ne faut qu'un sourire, et un seul mot suffit
à me rendre joyeux : rien de cela n'était.
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Par letitfricot le 25 Mars 2013 à 22:55
Offert par Joëlle à l'occasion du " PRINTEMPS DES POETES ": Hommage à PABLO NERUDA à l'occasion des 40 ans de sa disparition.
Vous voulez en savoir plus sur cet immense poëte, auteur du " Chant Général " :
un clic ICI
Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n'écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider,
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
celui qui ne parle jamais à un inconnu.
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d'émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés.
Il meurt lentement
celui qui ne change pas le cap
lorsqu'il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n'a fui les conseils sensés.
Vis maintenant !
Risque-toi aujourd'hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d'être heureux !
Pablo NERUDA
Merci joëlle
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